La Boussole Personnelle

La Fantasy – Une réalité augmentée

Cet article a été rédigé dans le cadre de mon défi. Cliquez ici pour en apprendre plus !

La rencontre

Parmi mes lectures favorites, j’ai une affection toute particulière pour le genre de la fantasy. La fantasy, selon les définitions courantes que l’on trouve sur internet, est un style littéraire de l’imaginaire. Il intègre des éléments surnaturels, souvent issus du mythe. Il inclut également souvent des éléments de magie. Si je fais le tour rapide des lectures de fantasy qui sont les miennes, cela confirme assez bien cette définition.

Il existe plusieurs types de fantasy. Le plus connu est le style médiéval fantastique, fondé sur des univers inspirés surtout du Moyen-Âge. J’avais déjà évoqué dans un précédent billet la fascination que peut avoir le Moyen-Âge en raison de l’image sombre et mystérieuse qu’on en a gardé. Il est très facile d’y inclure des éléments de mystères, de magie et de mythes.

La fantasy historique s’inspire de l’histoire pour la réécrire avec des éléments fantasy. La fantasy arthurienne s’inscrit dans la suite des légendes arthuriennes, en les enrichissants de nouveaux éléments imaginaires. La fantasy urbaine s’inspire d’un environnement contemporain dans lequel se mêlerait des éléments extraordinaires.

Comme on peut le voir, il existe autant de thèmes de fantasy qu’on peut en inventer : il s’agit d’apporter une touche supplémentaire à un contexte déjà existant.

La fantasy est née des contes et légendes mythologiques, et a perduré pour continuer à ajouter une dimension mystique, magique, mystérieuse à une réalité qui l’était de moins en moins à mesure des progrès de la science. Elle est née du besoin de merveilleux et d’étrange dans un monde de plus en plus matérialiste et désenchanté. Plus on remonte dans le temps, plus l’Histoire et l’imaginaire étaient assimilés. On pense que les Grecs et les Romains de l’Antiquité croyaient réellement à l’existence des monstres de leurs mythologie et aux Héros fondateurs de leurs cultes. La fantasy est née lorsque la différence entre les faits et la fiction est devenue suffisamment claire pour que la fantasy ne soit plus qu’un moyen de se distraire et non plus de se souvenir d’une Histoire que l’on prend pour vraie.

Ce que j’aime dans la fantasy

J’ai d’abord commencé à lire de la fantasy pour son côté merveilleux et dépaysant. Il n’y a rien de plus dépaysant que de s’entendre raconter des histoires ayant lieu dans un univers inconnu. Ce qui est magnifique, c’est que la fantasy n’a pas d’autre limite que l’imaginaire de ses auteurs. C’est un genre qui continue à s’enrichir à mesure que les auteurs intègrent les nouveautés de leurs époques respectives et les ajoutent au folklore fantasy qui existe déjà.

La fantasy possède ses propres codes, comme par exemple ses monstres récurrents (comme les dragons). Cependant, il est toujours intéressant de voir comment ces codes sont adaptés et utilisés selon les auteurs et les époques. Ainsi, les dragons peuvent être des êtres monstrueux et sauvages, ou alors des êtres d’une grande sagesse, ou encore des partenaires militaires dans une guerre victorienne revisitée.

L’un des éléments que je préfère, dans la fantasy, c’est qu’elle permet de déplacer l’Homme dans un contexte différent. Pour certains, cela revient à rendre les choses improbables et loin de la réalité. Pour moi, cela revient à mettre en avant ce qui fait réellement l’Homme. Hors de son cadre de réalité, qu’est-ce qui définit l’être humain ? Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Serions-nous les mêmes avec de la magie ? Sur une autre planète ? Aurions-nous rencontré les mêmes problèmes ? Quelles autres évolutions aurions-nous pu connaître ? Quelle part de nous est liée à notre environnement ? Quelle part de nous est liée à ce que nous sommes ?

Ces questions peuvent paraître impressionnantes et philosophiques. Cependant, la lecture des livres de fantasy y répond en partie. Elle permet d’offrir de nouvelles perspectives très enrichissantes sur ce qu’est l’humanité et ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Comment j’intègre la fantasy dans mon quotidien

Je l’intègre par plusieurs biais.

Tout d’abord, évidemment, la lecture. De nombreux ouvrages ont marqué mon esprit. Parmi eux, mes préférés sont le Cycle de Ténébreuse, de Marion Z. Bradley. Elle est sans conteste mon auteur favorite. Ses écrits sont à la fois une réflexion sur l’humanité et sur sa façon d’interagir avec son environnement. Ils sont à la fois profonds et divertissants, et se lisent avec une grande facilité. J’ai plongé dans ces ouvrages à l’adolescence et n’en suis jamais ressortie. Aujourd’hui encore, ses ouvrages ornent ma bibliothèque en première place. En seconde place viennent Anne Mc Caffrey et sa Balade de Pern, ou encore Robbin Hobbs avec sa série L’Assassin Royal. Toutes ces auteurs ont la même faculté à avoir une réflexion intelligente et intéressante sur leurs héros, et à la fois une écriture facile et agréable.

Enfin, si je devais recommander une lecture également facile et agréable, je suggérerai sans hésiter la Belgariade, de David Eddings. Une véritable merveille de medieval fantasy.

J’aime également beaucoup la fantasy dans les jeux de rôles. Dans mon esprit, c’est presque synonyme tant il est commun de rencontrer des éléments fantasy dans les univers de jeux de rôles. Ce n’est cependant pas toujours le cas. Parmi mes jeux de rôles courants, mon préféré est Qin. Ce jeu de rôle se passe dans la Chine Antique. Les auteurs ont fait d’excellentes recherches historiques, qui ont même été saluées par le domaine universitaire. Mais ce qui en fait un jeu de rôle fantasy, c’est que les contes et légendes chinoises sont une réalité dans cet univers. Cela donne un côté très concret aux croyances mythologiques, aux fantômes et aux pouvoirs alchimiques. Mais cela donne aussi une toute autre allure aux malédictions et aux soins médicaux.

Enfin, j’aime la fantasy sur les autres supports médias, tels que les films, les séries, les jeux vidéos, les dessins animés ou les animés japonais. C’est toujours un élément de distraction et de dépaysement que j’apprécie, surtout lorsqu’il est amené pour mettre en avant les réactions de l’Homme dans un environnement différent. On peut citer ici Harry Potter, en livres et en film, mais aussi la trilogie du Seigneur des Anneaux, pour les plus connus d’entre eux.

Ce que la fantasy m’a apporté

La fantasy a contribué énormément à forger mon imaginaire. Par contraste, elle me permet d’avoir parfois un point de vue différent sur notre réalité et la façon dont nous vivons dans notre environnement.

C’est pour cela que j’aime particulièrement les romans de fantasy qui mettent l’accent sur leurs héros et sur la psychologie des personnages. J’aime également les uchronies (lorsqu’on imagine ce que l’Histoire serait si certains évènements clés n’étaient pas arrivés) pour cette perspective philosophique sur l’humanité. Ainsi, en lisant le Cycle de Ténébreuse, j’ai pu longuement réfléchir à ce qui poussait nos sociétés vers une course à la technologie. J’ai également été intéressée par les impacts, positifs et négatifs, de ces technologies sur nos cultures et nos valeurs.

Mais plus que tout, la fantasy m’a apporté beaucoup de dépaysement et de plaisir. Voir un film de fantasy est toujours un moment d’émerveillement qui me ramène à mon enfance. Ils me ramènent au temps de l’innocence, lorsque tout est encore possible, lorsque le Père Noël existe, et que la petite souris passe prendre les dents sous l’oreiller. Elle me permet d’entretenir mon âme d’enfant, et de m’émerveiller non seulement de ce qui est imaginaire, mais aussi de ce qui fait notre réalité au quotidien.

Comme vous pouvez le voir, la fantasy fait partie intégrante de mon imaginaire et de mon quotidien. Et vous, avez-vous un peu de fantasy dans votre vie ? Si oui, sous quelle forme ? Partagez vos expériences dans les commentaires !

*Image de Manzanedo (deviantart)

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