Les comics – Bien plus que des BDs
Cet article a été rédigé dans le cadre de mon défi. Cliquez ici pour en apprendre plus !
La découverte
J’ai découvert les comics au sortir de l’adolescence, c’est-à-dire assez tard quand on compare avec la plupart des fans.
A l’origine, les comics désignaient toutes les bandes dessinées, aux USA, et venait de l’équivalent anglais du mot « comique ». En effet, les premières BD américaines portaient souvent sur des histoires courtes humoristiques. Puis, par extensions, ce terme a été utilisé pour toutes les bandes dessinées. Lorsqu’elles sont arrivées en France, on a utilisé ce terme pour désigner ces Bds venues d’outre-atlantique.
Les comics regroupent de nombreux genres, comme la BD francophone. Mais celui qui a fait ses heures de gloires en Europe reste le Comics de Super Héros, et par extension, c’est de lui que l’on parle en général lorsqu’on utilise le mot « comics ». Les comics de super héros sont portés principalement par des firmes comme Marvel Comics ou DC Comics. Leurs héros les plus connus sont Superman, Batman, Spiderman, les Xmen, les Avengers, etc.
Si cela vous parle, c’est qu’on en entend beaucoup parler ces dernières années au cinéma. Mais les comics n’ont pas attendu le grand écran pour séduire de nombreux fan en Europe.
Ce que j’aime dans les Comics
Ce que j’apprécie dans les comics, c’est tout d’abord le style graphique. Loin des BD francophones ou traditionnelles en Europe, le style de dessin se veut réaliste, même si ses codes glorifient souvent la beauté plastique et la force physique de ses personnages. On y retrouve, comme figés dans le temps, les codes esthétiques d’une époque passée qui demeure sa marque distinctive. Ce trait de dessin donne un côté sombre, assez rétro, et une ambiance très particulière à chaque histoire.
Loin de la naïveté d’un Tintin, on se retrouve face à des histoires et des héros qui explorent à la fois les côtés glorieux et les côtés sombres de l’humanité. Lire un comics, c’est être certain de croiser le chemin d’hommes et de femmes complexes, avec des choix moraux parfois compliqués et des aventures incroyables. Au milieu de ces aventures incroyables, il y a des choses parfois réalistes (basées sur des faits scientifiques ou des faits historiques), et d’autres parfaitement imaginaires. Les deux se mélangent souvent avec une telle fluidité que l’univers des comics est souvent très homogène et logique, malgré ses étrangetés.
J’apprécie également que les comics soient si variés. Même si la plupart sont assez sombres, ils sont plein d’inventivité et d’originalité.
Malgré les difficultés que traversent les héros, les comics sont toujours pétris de valeurs héroïques hautement morales. L’amitié, l’honneur, sauver des vies, sauvegarder la planète, protéger les siens, etc. Même les pires choix moraux sont toujours motivés par ces valeurs élevées.
Les comics sont donc un étrange cocktail à la fois rétro, humaniste, sombre, torturé et pourtant plein d’espoir. Ils peuvent paraître simplistes au premier abord, mais aucun des comics que j’ai lu ne l’était, malgré l’apparent manichéisme des scénarios et personnages. Au fil des années, les comics ont réussi à adapter leur propos à chaque nouvelle génération de lecteurs, tout en conservant ses qualités et ses codes spécifiques.
Comment j’intègre les comics dans mon quotidien
Evidemment, j’ai vu presque tous les films comics de ces dernières années. Grâce à mes précédentes lectures, j’ai pu comparer les films avec les univers que je connaissais déjà. Certaines choses ont changé, d’autres ont été ajoutées ou retirées. Au final, je considère maintenant les films comme des œuvres autonomes. Je trouve que vouloir les faire absolument coller aux comics serait doublement dommage : on ne profiterait pas des possibilités du cinéma, et on priverait de sa substance le comics papier. Les deux ont leur propre charme que j’aime pouvoir explorer.
Comme la plupart, j’ai découvert Superman et Batman à la télé, enfant, au travers des dessins animés. J’ai découvert très tôt les comics avec les « fantrads » : avant qu’ils ne soient distribués en France, certaines œuvres étaient traduites par des fans et distribués gratuitement en toute légalité. Une fois les comics licenciés en France, cette pratique est bien entendu devenue illégale et j’ai donc arrêté.
Cependant, la lecture de fantrads m’a permis de découvrir des œuvres bien moins médiatisées comme Witchblade et Darkness, pour n’en citer que deux parmi mes favoris.
Aujourd’hui, je profite des bibliothèques et de netflix pour continuer à plonger dans ces univers troubles et palpitants.
Ce que les comics m’ont apporté
Les comics, contrairement aux autres Bds, sont bien moins manichéens qu’il n’y paraît. Les gentils peuvent parfois mal tourner, et inversément, les méchants peuvent nous faire de belles surprises. Le côté « fantastique » des comics fait que, en bien ou en mal, les personnages peuvent explorer pleinement la nature humaine. Les méchants poussent la limite de leur machiavélisme. Les héros poussent les limites de leur sens moral, jusqu’à parfois devenir contradictoires voire même destructeurs.
Lire des comics m’a énormément fait réfléchir à la nature humaine, à ce qu’elle a de meilleur et de pire. Cela m’a fait réfléchir aussi au côté complémentaire des côtés positifs et négatifs. Comme le disent les philosophes, il n’y a pas de lumière sans ombre, et cela se vérifie toujours dans les comics.
Comme mes lectures de fantasy, les comics ont contribué à nourrir mon imaginaire. D’une façon moins idéaliste, ils parlent également à l’enfant qui a un peu grandit et lui propose des histoires de contes de fées revisités, presque réalistes, dans lesquels l’humanité peut être belle malgré ses torts et ses faiblesses.
Et vous, lisez-vous aussi des comics ? Quels sont vos préférés ? Comment les avez-vous découverts ? Partagez votre expérience dans les commentaires en dessous de l’article !
*Image de skankytrash (deviantart)
4